Etape 2 – Marathon de la Jordanne 43 KM, 1800 D+

Etape 2 – Marathon de la Jordanne 43 KM, 1800 D+

Résultat : 8h32 !! selon les experts, on s’approche du record du parcours ! Il parait même que Killian Jornet aurait regardé la trace sur Strava pour s’en inspirer pour son prochain périple dans l’Himalaya !!

Mais revenons à l’essentiel

C’était génial !!

Voilà donc le périple
Tout d’abord revenons au début du weekend

Départ de Paris le vendredi matin

Départ à 6h du mat pour ne pas passer la journée dans la voiture et parce ce qu’on a rendez-vous à midi pour une collation organisée par notre staff sur site.
Bonne tête de vainqueur. Il faut dire qu’on est plutôt bien entrainé, la logistique est optimale et la météo s’annonce clémente.
Le voyage se passe sans encombres à part les 2 paquets de bonbon à qui on a « cassé la gueulle » en moins de 10 minutes. (mais non on est pas stressé !!)

Arrivée à Aurillac à 12h

Après la collation (soupe froide et poisson grillé), petite ballade dans ma métropole.
Nous cheminons jusqu’au village UTPMA.
La ville s’affaire sur les derniers préparatifs. Clairement lorsque j’étais à l’école à Aurillac, je n’ai pas souvenir d’avoir vu une telle logistique pour un évènement de ce type.

Puis vient l’heure de récupérer les dossards
Comme me le fait remarquer très justement mon père : « ah tient, c’est pratique , il y a le numéro d’urgence sur le dossard »

Le soir, on opte pour le menu diététique au bord de l’eau

  • Hamburger au Cantal
  • Frites
  • Bière
  • Rosé

En effet notre staff très concerné par les métiers médicaux est unanime; rien de mieux qu’un bon burger et d’un peu de rouge pour évacuer la pression.

Nous nous plions donc sans trop se faire tirer l’oreille aux recommandations du corps médical et effectivement, sitôt rentré, sitôt couché, sitôt endormi.

Le grand jour

Réveil 6h du mat, on se prépare en silence : gourdes, barres vitaminées, sodium, gels, petit dej. Fort de la dernière sortie en forêt, je m’applique à bien mettre les 2 semelles dans mes chaussures !!!

Puis vient le temps du premier pipi juste avant de monter dans la voiture.

…. On est prêt.

Le départ

A Aurillac, nous rejoignons les autres concurrents pour monter dans les navettes qui vont nous amener à Mandailles, et la, il faut bien admettre que il y a l’air d’avoir du niveau.

Les mecs, et les nanas sont tous taillés dans le même moule; sec, grand, baraqué et avec des bâtons; pas vraiment le morphotype moyen qu’on trouve dans les courses autour de Paris. Petit moment de doute, dans quoi on s’embarque !!

Heureusement, pas trop le temps de cogiter. De toute façon, on n’a pas le choix, on monte dans les bus et on part vers Mandailles (30KM, 40 minutes). Juste un petit problème, beaucoup bu le matin et encore envie de pipi. L’arrivée à Mandailles a été un vrais soulagement. Je crois que 5 minutes de plus et …

A Mandailles, on (re) découvre le programme

On doit aller « la haut » – col de Chavaroche 12KM/5 heures

On ne se laisse pas décourager. Direction « chez guiguite » pour se faire un petit sandwich saucisson. (validé par notre staff médical au principe que il vaut mieux un petit écart qu’une grosse frustration)

Le sandwich était parfait puis nous patientons tranquillement jusqu’au départ en applaudissant les premier concurrents du 105KM qui ont déjà fait la jonction et qui sont clairement des extra-terrestres

Derniers instants de calme avant le départ

9h30 – Départ !!!

Ca y est on est parti. Pendant 100 mètre c’est la route …

… et puis c’est fini. Terminé les chemins bien plats et faciles pour les touristes que nous sommes.

Parce qu’il y a bien une chose qui est sure, c’est que nous nous attendions pas à courir sur des chemins aussi peu carrossables.

Le début se passe super bien. On est parti dans les derniers et on y restera jusqu’au bout.

Au bout de 500 mètres, ça commence à monter. Le paysage est grandiose, les conditions idéales, Le top

 

Ca continue de monter, c’est la qu’on se rend compte que les personnes avec des batons ont l’air plus facile (en tout cas moins penché en avant). A méditer pour nos prochains exploits.

On sort définitivement des zones habités et on rencontre nos premières vaches qui ne sont pas effarouchées et qui regarde comme si nous étions des trains (entendons nous bien, nous sommes moins rapide que des TGVs, on est plutôt du genre Micheline)

Puis à un moment, dans la forêt, ça se met à franchement monter !!. C’est bien simple les talons ne touchent plus le sol tellement l’inclinaison est forte.

On en chie !!

 

Enfin sortie de la forêt

Premier ravitaillement – 1h25, 7km, 700D+

Arrivée au premier ravitaillement, honnêtement ça a été dur (première vrais expérience de course en montagne), mais les sensations sont quand même très bonnes. Nous ne sommes pas forcement dans un rythme très rapide; Doume commence à avoir mal au talon mais en revanche, c’est vraiment super et je n’ai pas l’impression d’être fatigué.

Au ravitaillement, je laisse les barres vitaminées et autres abricots aux professionnels; pour ma part, c’est cantal, saucisse sèche et banane. Comme me dit un bénévole qui s’occupe de nous réapprovisionner,  » vous êtes pas venus dans le Cantal pour bouffer des abricots secs !! « . Je décide de lui faire entière confiance et jusqu’à la fin de la course, ce sera donc saucisse sèche, cantal banane … et eau évidement.

Un point notable tout de même; 7 km et j’ai quasi épuisé ma réserve de 2L. Le prochain ravitaillement est dans 15 km, ça promet …

Nous repartons (toujours dans les derniers) et continuons notre ascension jusqu’au puy Chavaroche. C’est à partir de ce ravitaillement que nous faisons la jonction avec la tête de course du 105 (en gros les 30/40 premiers). Clairement, les mecs sont d’une autre galaxie. Pas forcement en montée, mais dès que ça devient plat (ou que ça descend), ils partent à toute allure; alors que nous … A suivre

Arrivée au col de Chavaroche

Après 1h50 de course, 9km et 950m de D+, nous arrivons au col de Chavaroche.

Le point de vue est grandiose !! il y a beaucoup de vent, mais du coup, on ne ressent pas la chaleur.

On se dit que maintenant, on va peut être pouvoir courir un peu plus vite. Tout va bien dans le meilleur des mondes.

Début des emmerdes

Et oui, c’est la qu’on s’est rendu compte que courir à Paris, c’est cool mais que pour faire du trail c’est pas optimal !!!

En fait je m’étais plutôt entrainé pour faire des montées, car le 1800 de D+ faisait un peu peur.

Pas de bol, ce n’est pas le 1800D+ le problème mais le 2100D- pour les branquignoles que nous sommes.
Je dis « branquignole » pour ce qui nous concerne car, on a pu voir avec les autres que quand on a un peu d’expérience et de technique, 2100D- c’est plutôt une bonne chose !!!

Mais pour nous ce fut très dur !!! C’est le premier enseignement de cette épreuve, si on veut continuer dans l’exercice et allez jusqu’aux faubourgs de Saint Denis, il va falloir s’y filer dans les descentes et bien maitriser le truc.

4 énormes difficultés

  • la largeur du chemin « carrossable » : moins large que notre écartement de jambes, donc il est parfois difficile de croiser les pieds; du coup on sort du chemin et dès qu’on sort du chemin, on ne voit plus ou on pose les pieds et une fois sur deux, c’est une grosse pierre, un trou, une branche, … enfin truc qui fait que ton pied ne se pose pas à plat et que du coup, l’appui est plus que précaire !!!
  • le fait que même quand il est carrossable le chemin s’apparente plus à un champ de pierre qu’à un chemin de sous-bois. Par ailleurs, il y a parfois des obstacles de plusieurs dizaines de centimètres à gravir ou descendre ce qui ralenti considérablement le cheminement. A moins d’être une chèvre (ou un ovni du 105km), pas moyen de maintenir un rythme dans ces conditions.
  • la pente; la encore c’est parfois très violent et on a l’impression d’être en retenue permanente: d’ou crispation et fatigue musculaire
  • les blessures; ce qui devait arriver, arriva; au bout de 5 ou 6 km de cette épreuve je me suis bien tordu une cheville avec une bonne douleur à chaque pas suivi d’un gonflement assez prononcé. Evidement, la crispation n’a fait que se renforcer.

Heureusement vers le kilomètre 13 (après 2h50 de rigolade); j’ai vu arriver vers moi un groupe de GOs de l’organisation qui m’ont demandé si c’était moi le blessé. Sur le coup, je n’ai pas compris et j’ai cru à une erreur car évidement on a pas essayé d’appeler les secours après l’entorse. Mais je pense qu’ils avaient mon numéro de dossard (certainement un autre concurrent qui a passé l’info).
Toujours est il que j’ai pu me faire strapper la cheville, ce qui a été une très bonne chose car jusqu’à la fin de la course, je me suis retordu au moins 3 ou 4 fois la même cheville mais comme elle était immobilisée, ça a certainement contribué à limiter les dégâts.

Vive le cantal !

Malheureusement, le chemin ne s’améliore pas;

Les kilomètres se suivent et se ressemblent: cailloux, montées, descente, « escalade ».

On vient de passer les 3h30 de courses (le temps est passé très très vite). Je suis dans un état de fraicheur physique optimal (par rapport à la durée de l’effort).

Doume, de son coté, souffre pas mal du talon; j’essaye de le motiver pour avancer un peu plus vite mais sans grand succès. Ce n’est pas très grave parce que du coup je me fatigue pas du tout.

Si il n’y avait pas ce problème des descentes, ce serait vraiment idéal.

Re-descente vers la vallée

Comme toutes les bonnes choses ont une fin, nous approchons de la mi-parcours et nous redescendons vers la vallée.

Fini le panorama grandiose et les chemins de cailloux, nous affrontons maintenant le soleil et … les chemins de cailloux !!!

Mais pas avec le même type de vice. Maintenant, on court la moitié du temps dans de l’herbe plus au moins fauchée avec trous et pierres.
J’en profite pour me retordre une deuxième fois la cheville; cela occasionne une douleur assez vive dès que le pied n’est pas à plat (c’est à dire à chaque pas). Elle m’accompagnera jusqu’à l’arrivée à Aurillac

Nous nous approchons des gorges de la Jordanne ou un petit parcours santé est planifié. J’appréhende un peu car je me rappelle 5 ou 6 ans en arrière l’avoir fait; mais il était passablement dégradé (une grand partie des chemins était effondré, avec des arbres cassés et des éboulis de cailloux; rien de très inhabituel quand tu te ballades dans la lit d’une rivière)

C’est aussi à ce moment que mon iPhone a arrêté de prendre des photos et des vidéos. Dommage car j’avais fait 5 ou 6 petits films et une 20ene de photos. Mais c’est comme ça. Pour la prochaine fois, il faudra prévoir une GOPRO !!

Deuxième ravitaillement – 4h25, 22km, 1100D+

Finalement le parcours le long de la Jordanne était parfait. Une suite de passerelles en bois le long de la gorge au niveau de l’eau. Des escaliers et des ponts.

La ballade est plutôt physique mais très agréable. (dommage pour les photos) mais on en a pris plein les yeux.

Enfin, on arrive à Velzic au deuxième ravitaillement. Rebellotte sur le Cantal, saucisse sèche et banane. En revanche, j’étais complètement à sec. Plus de 2 litres d’eau en 13KM (et même pas un petit pipi). C’est une donnée intéressante car jamais je n’avais consommé autant d’eau même en pleine chaleur.

Ravitaillement de Velzic

Nous commençons à cheminer au fond de la vallée. Les chemins sont un peu plus carrossables mais nous courrons essentiellement dans des champs qui malheureusement ne sont pas plats et remplis de trous. Concrètement je reste quand même très crispé pour éviter une nouvelle entorse.

Doume, quant à lui, commence à vraiment avoir mal au talon; ce qui fait que notre rythme s’en ressent. Il me fait le coup de la crampe à la cuisse !!! (on aura tout vu)

Après quelques kilomètres plutôt sympas, on se prend un mur: une montée de 2KM dans la foret, encore plus violente que celle du début avec des passages à plus de 35%.

C’est le premier moment (le seul?) vraiment dur le course. Pendant ces longues minutes à en chier (sous un soleil de plomb >30 degrés) j’accuse un peu le coup. (pas aussi dur que la baisse de forme de la fin de l’Ecotrail, mais honnêtement celle la, elle a fait mal !!)

On arrive enfin en haut de la montée pour redescendre immédiatement et maintenant, c’est une habitude : cailloux, pentes, branches, .. le pied …
Pour rester concerné, je me retords la cheville une troisième fois.

Je motive Doume en lui disant que c’était la dernière grosse montée.

… si il savait !!

Arrivée vers Saint Simon

Les kilomètres se suivent. Encore quelques collines à gravir avec à chaque fois la même rengaine. « T’inquiètes pas c’était la dernière !! »

On se retrouve dans les petites montées qu’on faisaient en début de saison à Saint Simon. J’avais gardé un souvenir plus difficile. (bon c’est vrais qu’à l’époque je pesé 130KG)

Le temps continue toujours à s’écouler. Les kilomètres passent : 30,31,32,33 … ça y est j’ai battu mon record de distance.

Honnêtement physiquement tout va bien. Si je n’avais pas mal à la cheville, ce serait idéal. Parfois on fait un bout de chemin avec un des surhommes du 105km qui ont l’air plutôt frais et qui racontent que c’était génial, qu’ils ont eut 4 degrés la nuit dernière, qu’ils en chient mais pas plus que nous, …

Dernier ravitaillement – 7h12, 35 km 1690D+

Arrivée à Saint Simon pour le dernier ravitaillement.

A nouveau Cantal, Saucisse sèche et banane. A nouveau plus d’eau.

On aura quand même mis 3h pour faire 13km; c’est pas terrible. Doume en chie de plus en plus et c’est de plus en plus dur pour le motiver à augmenter un peu la vitesse. Il m’a refait le coup de la crampe !! (qu’est ce que ça cache ?)

A Saint Simon, j’ai croisé des têtes connues (qui elles ne m’ont pas reconnu !!). J’ai aussi croisé une figure de la vallée (je crois me souvenir qu’il s’appelle Manu) avec qui j’avais joué à Saint Simon et qui était sur le 105km. Lui non plus ne m’a pas reconnu.

On re-rempli les gourdes, on se passe la tête sous l’eau car il fait maintenant très chaud, et c’est reparti …

Dès la sortie du village, une nouvelle petite montée. Doume en a vraiment marre; dans 4 km, je vais le laisser.

On se rapproche d’Aurillac, et de mon coté tout va très bien. Dans la montée, je trottine puis j’attends Doume en haut en buvant. Puis on repart en courant. Les descentes sont moins techniques mais je reste très crispé car j’ai très peur de me tordre la cheville pour de bon et de devoir m’arrêter là.

Puis vers le 39eme KM, au sommet d’une nieme dernière petite montée, j’abandonne Doume et je me mets à courir. Le rythme est bon, avec l’euphorie de la prise de conscience qu’on va y arriver.

Le passage du 40eme KM se fait à 11km/h et enfin on voit les premières maisons d’Aurillac.

Plus qu’une dernière montée et c’est l’arrivée dans la ville. Je traverse le centre ville avec les encouragements des gens dans les bistrots, rues piétonnes, square, rue des carmes …. et c’est l’arrivée !!!

 

Victoire !!!!
8h32, 431eme / 470 inscrits et 441 finishers

Doume arrive en 432eme place 10 minutes plus tard.

 

….A suivre, le debrief, la conclusion et les étapes suivantes

 

 

J-7 ; la pression monte …

J-7 ; la pression monte …

Dans une semaine, normalement
on devrait en chier !!!

Plus que 7 jours avant la premier gros test du projet : le marathon de la Jordanne

Voilà donc quelques infos sur les festivités à venir

 

Le parcours de santé

 

En résumé je reprends le pitch du site de l’UTPMA

43km – 1800m de D+ (2 points ITRA/UTMB selon le nouveau barème)

Initiez-vous au marathon nature, départ du village de Mandailles (900m d’altitude) et cette année encore il faudra s’attaquer
à la montée vers le col du redondet pour prétendre atteindre le point culminant situé au Puy Chavaroche (1739m).
La suite se fera sur les crêtes pour vous offrir les plus beaux points de vue sur les sommets cantaliens.
A noter que les tracés de l’Ultra et du Marathon se sépareront au piquet pour se retrouver après Cabrespine.
Le final sera le même avec un passage par les gorges de la Jordanne et le Lac des Graves.
A partir de Saint-Simon le parcours prendra celui du 16k.

C’est le concept « d’initiation » qui je pense va faire toute la différence !!

Après analyse un peu plus poussée,

On se mange en gros 1200 D+ sur les 9 premiers kilomètres

Remarque il faut voir le coté positif :

C’est sur qu’on va pas trop courir sur les 12 premiers kilomètres !!
on aura le temps de prendre des photos !! D’ailleurs, normalement le soleil devrait être au rendez-vous

Météo clémente sur la zone

Au niveau météo, ça devrait être top;

  • Grand soleil : il va falloir prévoir la crème
  • Pas trop chaud
  • A part peut être un peu de vent mais justement ce sera l’occasion d’essayer les parachutes en descente.

Décidément, c’est vraiment des mauvaises langues les gens qui disent que dans le Cantal, il ne fait jamais beau !!! (pas vrais Nono et Sophie ?)

En même temps, c’est dans 3 jours; ça peut encore changer et se mettre à neiger ….

En avant première quelques photos de ce qui nous attend

Départ de Mandailles, direction le Puy Chavaroche

A partir du Puy Chavaroche, on longe les crêtes (en courrant s’il vous plait !!)

Après la ballade d’oxygénation, on redescend à Lascelles et Velzic

Enfin un peu d’ombre dans les gorges de la Jordanne

Ne pas oublier un petit coucou chez mes anciens copains AllBlack de Saint Simon

Et enfin arrivée à Aurillac

Un dernier effort, sur la ligne d’arrivée, une pensée pour mon collège Jules Ferry que nous allons longer quelques mètres.

Et la, normalement ça fera 6h/6h30 qu’on galère et on aura bien droit à ça

Un petit casa-fraise et une truffade !!!

 Mais bon, on y est pas encore …

En attendant,

  • Doume est affuté comme jamais (il va encore me mettre 2 heures)
  • Le départ est prévu de Paris pour vendredi matin aux aurores;
  • Arrivée sur Aurillac vers 12h/12h30 ou notre équipe locale nous prend en charge autour d’un casse-croute campagnard
  • Récup des dossards dans l’après midi
  • Puis on fait un peu d’huile jusqu’au lendemain matin à 7h !!!!!

 

 

… A suivre

1 an déjà !! …… l’année des premières fois

1 an déjà !! …… l’année des premières fois

On en fait des choses en 1 an.

Il y a un an je commençais à courir ! Il faut dire que je viens de loin mais ce sera le sujet d’un autre article.

Donc j’ai chaussé les baskets le 16 avril 2016. Ce fut une sortie très encourageante de 3,5 km !! avec un finish (disons les 2 derniers kilomètres) à la tente à oxygène. Il a fallu une semaine pour récupérer (impossible de descendre les escaliers le lendemain). J’ai fait chiez toute la famille (mais ça de toute façon, c’est une constante).

Puis les sorties se sont enchainées, un peu moins de 1 fois par semaine au début, jusqu’au passage de la barre des 10 km sans s’arrêter. Je me rappelle, non tour était un peu court, du coup pour arriver à 10 km, j’ai du descendre et remonter la rue 5 ou 6 fois. Les voisins ont du me prendre pour un débile (mais là encore, c’est une constante).

Puis, petit à petit, on passe à 1 et 2 sorties par semaines. Les courbatures se sont envolées, le plaisir est apparut.

Puis on s’inscrit à la première course parce qu’on a vu un panneau en allant faire les courses, (Noctambule : 10km de nuit en septembre qui malheureusement n’a pas eut lieu pour cause d’attentat).

Premier rendez-vous chez le médecin pour le certificat médical. Habituellement, je le consultais 1 fois par an pour le certificat du rugby et vu mon grand age, il faut passer par la case test d’effort, électrocardiogramme , analyses, conseil de prudence multiples, … Pour le coup, il n’a pas été surpris plus que ça. Peut être un peu amusé, il a du se dire : »lui de toute façon, il est débile donc un truc de plus, un truc de moins, … »

Puis, le premier défis absurde : en juin, Doume (celui de l’Ecotrail) me dit : « tes petites courses à la con, c’est bon pour ma grand-mère, je t’ai inscrit au 20Km de Paris !! »
Bonne blague !!.
Mais moi je n’ai jamais couru plus de 12 Km !! et encore avec un équipement de ré-animation à l’arrivée !!
Au début, je dois bien admettre que je ne le sentais pas ce truc. Mais bon, il a bien fallu s’y résigner alors j’ai commencé à allonger les sorties puis à faire un peu de fractionné.

Puis vint le jour de la première fois 20Km. En général, les experts disent qu’il ne faut pas courir la distance de la course.
Mais comme je suis un peu débile (la constante), je me suis dit que je n’allais pas me risquer sur un 20Km sans l’avoir fait avant ! (pas sur que j’applique la même règle pour la diagonale).

Donc un matin, à jeun, sans eau, alors que j’étais parti pour 5 ou 10 Km, je me suis lancé dans l’aventure :
Départ maison (je pars de Asnieres sur Seine) à 10h, Neuilly , passage du périph ouest, montée vers l’étoile, descente des champs élysées, quais jusqu’à la tour Eiffel, puis le 16eme, puis le bois de Boulogne (je m’y suis perdu car de jour c’est très différent … 😀 ), puis la Defense, puis retour à la maison
VICTOIRE : les premiers 20 Km sont passés !!!
Il y aura quelques sequels : pieds en sang (depuis j’ai découvert le NOK), muscles fatigués, irritations un peu partout, ce jour la j’ai perdu ma carte bleu !!!, mais le déclic venait de s’enclencher.

Puis l’été studieux pour bien préparer les 20Km en octobre.

Puis la première vrais course : un 10Km en soutient au personnes atteintes de Mucoviscidose.

Puis les 20Km de Paris.

Puis la suite qui m’a emmené à ouvrir ce blogue.

Au final

  • 1 an
  • 125 sorties
  • 1070 km
  • 2 paires de baskets
  • 1 super montre connectée (cadeau des enfants pour Noel)
  • tout le matos nécessaire (pas possible de trouver une excuse dans la logistique)
  • un nouveau projet (un peu fou)
  • une nouvelle passion

… maintenant il ne reste plus qu’à construire l’année 2 !!

Etape 1 – Ecotrail 2017 – 30 KM

Etape 1 – Ecotrail 2017 – 30 KM

Ca c’est fait !!

3h47, 31,1 km, 586m D+

 

Mais que ce fut dur !!

Pour être tout à fait honnête, je n’imaginais pas que la fin soit si difficile !

 

Mais reprenons  du début …

Plutôt en forme, depuis 2/3 semaines j’ai l’impression d’être au point.

Pas d’excès dans la semaine, très (trop ?) peu de stress; ça s’annonce comme une formalité.

La nuit de vendredi à samedi fut un peu agitée (c’est quand même mon premier trail); plus de l’excitation que de l’inquiétude et beaucoup d’images qui se mélangent dans la nuit.

Jour J

  • Levé : 7h,
  • Petit dej : normal (comme dans les livres),
  • Habillage, matériel, logistique : RAS,
  • 97 kg sur la balance connectée (qui depuis refuse de se re-allumer !) : pas très loin de l’objectif

… tout est au top

Belle tête de vainqueur quand même !

Avant course

La météo n’est pas terrible mais il ne pleut pas. De toute façon j’ai tout prévu dans le sac. Rendez vous à Meudon pour retrouver « Doume » puis on part à pied jusqu’à l’air de départ ou nous retrouvons « la Ravière », le 3eme larron de l’histoire.

On échange les formalités d’usage, et on part « dépuceler » nos éco-tasses avec un bon café soluble. On est tous assez confiants car les 30km ont déjà été faits pour nous trois.

On va tout casser

L’avant course se passe bien, sauf qu’il se met à pleuvoir un peu. Nous décidons donc de garder les vestes étanches et de laisser nos sacs à la consigne.

« Ravière » de son coté, garde son sac qui paraît bien chargé. Nous suspectons qu’il embarque un petit barbecue et quelques saucisses pour préparer un petit casse croute à mi-parcours.

Départ

Départ à l’heure dans la deuxième vague.

Le début se passe super bien, ça monte un peu mais le parcours est plutôt sympa prêt du chateau de Meudon qui habituellement est fermé au public.

Le rythme est bon même un peu fort car sur les 5 premiers km, on est sur du 10km/h ou plus.

En début de course, la Ravière est très à l’aise, Doume n’a pas l’air dans son meilleur jour; pour ma part RAS, tout se passe comme prévu

… cool

Les 15 premiers kilomètres

Les première montées arrivent. Et tout les concurrents se lancent la fleur au fusils en trottinant facile même quand ça monte dur.

Pour faire « ton sur ton », nous nous laissons porter par l’allégresse et hop, on trottine et hop on court et hop on sautille dans les descentes. Bien sur le cardio monte un peu; mais comme je ne ressens pas de fatigue évidente, on va pas jouer les rabat-joies.

En plus le parcours est top, avec la forêt, des lacs, des chemins très agréables.

« Doume » a l’air d’en chier un peu plus du coup, on le distance. (c’est une course non ?)

Il y a pourtant quelques signes avant-coureurs de ce qui m’attend, je commence à moins me presser dans les montées. Il faut dire que à partir du 10eme KM, elles commencent à être bien raides (pas très longues, mais raides !!). Et d’ailleurs je ne suis pas le seul à les trouver raides car curieusement les autres aussi se sont sagement mis à marcher en montée.

15 à 21 km

Cette période est ma meilleure période.

Je suis vraiment très bien, bon rythme, pas de fatigue, le coeur presque à l’arrêt. Ma femme m’appelle pour me dire que finalement il n’y a pas eut danse pour ma fille et que tout le monde nous attend en bas du parc de Saint Cloud.

La remontée vers le parc de Saint Cloud est un peu rude et en plus on évolue au milieu des passants qui font leurs courses dans la ville. Ca a un coté sympathique avec des gens qui courent un peu partout sur les trottoirs et la route, des voitures, des poussettes, des caddies. Mais après tout, on est en région parisienne, il est normal de croiser des « gens » qui achètent du pain !! Heureusement les bénévoles en gilet jaune veillent au grain à chaque carrefour et pas de problèmes.

Vers le kilomètre 19, je commence à avoir un petit coup de fatigue; mais pas panique ça m’est déjà arrivé dans le passé.

Entre-temps, « Doume » m’a rejoint, il a de son coté un coup de mieux. Il me dit « Ravière est un peu à la ramasse, on a qu’à l’attendre », je lui dis « OK », puis il me dit « je m’arrête pisser », il urine dans son éco-tasse puis me rejoint à nouveau puis accélère un peu (ou c’est moi qui ralenti ?) et puis … je ne l’ai plus jamais revu.

La descente sur les pavés du parc de Saint Cloud se passe bien, pas de glissades, mais quelques chevilles qui se tordent. Je me dis de faire gaffe mais je n’y porte pas plus d’attention.

Je double d’ailleurs un grand gaillard qui a l’air d’en chier. Je l’encourage et il me montre navré sa cheville gauche qui gonflée comme un ballon de foot. On est au kilomètre 18 et il m’explique qu’il s’est tordu la cheville pendant le premier quart d’heure ! Je lui sourie avec un air un peu con et je m’abstiens de lui balancer un poncif du genre « courage, tu vas y arriver, plus que 10 bornes, … », car si j’étais lui et qu’on me disait ça je me « peterai la gueulle »  moi même. Je repars en me disant comme Coluche qu’on est pas les plus malheureux.

Juste avant le ravito, une petite montée bien raide qui commence à peser dans les cuisses.

Puis le ravitaillement, passé plutôt rapidement (un bout de cake, un peu d’eau, une banane et hop on repart) car j’avais embarqué mon 1,5 litre d’eau et les gels/barres pris consciencieusement tous les 10 km (comme dans les livres)

Dernière descente avant de faire la jointure avec les enfants qui courent avec moi. Ils me disent que Doume est passé 3 minutes avant. Petit stop pour la photo avec les filles (la femme et les enfants de Doume ont aussi fait le déplacement). Puis on repart avec les enfants qui font la route jusqu’à la sortie du parc de Saint Cloud.

Un peu de fatigue mais sincèrement, tout va bien dans le meilleur des mondes.

Montée au calvaire

Les kilomètres 22,23,24 passent sans trop de difficultés même si la dernière montée vers Meudon ne s’imposait pas vraiment. Enfin, du point de vue de l’esthétique, messieurs les organisateurs on aurait très bien pu rester tranquillement le long de la Seine plutôt que de prendre le risque de traverser la route et se faire chier à grimper jusqu’au bas de Meudon pour redescendre immédiatement après !! (vous l’aurez compris je rigole, on a payé pour en chier alors y a pas de raison de s’en priver !!)

Celle la, il ne fallait vraiment pas 😉

C’est après que ça a commencé à se gâter, dans la descente de la précédente montée pour être précis.

Ca s’est matérialisé par une alerte ampoule sans précédent. En quelques dizaines de secondes j’ai eut l’impression d’avoir une énorme ampoule sur le pied gauche. (le soir, il s’est avéré que mes pieds étaient « niquels », même pas une petite trace !!). C’est la première fois que je ressens un truc pareil et je pense que inconsciemment je me suis mis à courir quasi exclusivement sur le pied droit. (du coup aujourd’hui, j’ai l’impression d’avoir le pied droit cassé !!)

L’ampoule m’accompagne pendant au moins 2 km : à chaque pas j’ai l’impression qu’elle va exploser, ça fait comme de l’électricité, et c’est de plus en plus dur de conserver un semblant de rythme. En gros je marche 1 tier du temps et je trottine (1 grand mot vu la taille des foulées) les 2 tiers restants avec le cerveau qui est complètement à l’arrêt. Sur le moment je me rend compte de rien (et pour cause le cerveau est à l’arrêt !!) mais une anecdote peut donner un peu d’éclairage sur l’état dans lequel j’étais :

« Les enfants m’avaient préparés des petits papiers à ouvrir tous les 5 km avec des mots d’encouragement très mignons et qui font chaud au coeur. Au kilomètre 25, c’est ma femme qui s’était fendue d’une blague un peu graveleuse mais quand même très accessible. Je l’ai lu … et je l’ai relu … et je ne l’ai pas comprise !!  (en fait je n’ai même pas compris que c’était une blague. Je l’ai comprise après l’arrivée après avoir repris tous les petits papiers) »

Tous ça pour dire que du kilomètre 24 jusque quasiment la fin, j’ai vécu un véritable calvaire. Un mental de grillon !!! (et c’est pas gentil pour les grillons).

Et là, le vainqueur, il est ou ?

C’est clairement le point à creuser de cette expérience, comment expliquer une telle descente sur une distance quand même très raisonnable (j’ai déjà couru plus de 30 km dans l’hivers sans comparaison) sur un parcours déjà fait (en plusieurs sorties) et avec surtout un sentiment de facilité et de maitrise sur les 24 premiers km.

Arrivée

Après avoir cheminé (erré ?) encore quelques kilomètres, la tour Eiffel montre enfin son nez, les derniers hectomètres sont avalés à peut prêt normalement

Puis le passage de la ligne, puis la récupération du beau maillot vert, puis on récupère son sac (et ses esprits).

Doume est arrivé depuis 15 minutes, on se retrouve et il me dis qu’il en a chié comme jamais. Pas de traces de Ravière; il arrivera 15 minutes après moi, lui aussi en mode déambulateur.

Bilan : 3h47 minutes

Sur le coup, ça laisse un sentiment mitigé car je pensais plutôt autour de 3h30.

Mais surtout ça laisse perplexe pour la suite.

Jour J+1

Clairement, ce premier Trail restera un super moment. De ce point de vue, le contrat est rempli; je valide l’étape 1.
En revanche, bien des certitudes se sont envolées le long des quais de Seine.

  • Tout d »abord, Saint Denis est encore TRES TRES loin.
    A un moment, je m’étais dit dans l’hiver que, peut être que finalement, sur un malentendu, la Réunion en octobre 2018, la météo serait peut être clémente …

    Même pas en rêves !!!!!
     

    Vu la marche qu’il reste à franchir ce sera donc au plus tôt en octobre 2019 comme prévu au début. Et sincèrement c’est quand même loin d’être fait.

  • La Jordanne en juin
    On parle de 45 km et 1800 m de D+La d’un coup, ça fait peur !!

    Il ne reste que 3 mois pour préparer l’aventure. La remise en cause est de mise, car en l’état, je ne vois pas comment je termine ce truc.
    Surtout que je connais bien la topologie des lieux, c’est très beau quand il fait soleil mais dans le Cantal en juin, il ne fait jamais soleil
    Donc maintenant, plus de projections ou de supputations, on se concentre uniquement sur l’étape 2 avec comme seul objectif d’en sortir.

 

D’autres sujets devront être adressés (pratique du rugby en parallèle, entrer dans un club athlé, contenu des entrainements, poids, …) mais à chaque jour suffit sa peine

 

Dans tous les cas, il y aura un Ecotrail 2018 (j’espère le 80 KM) …

… rendez vous en mars 2018 sur les bords de Seine.

Demandez le programme !!

Demandez le programme !!

Parce qu’il est acquis que ça ne va pas se faire en un jour, le programme de ces 2 ou 3 ans est au moins aussi important que les quelques dizaines heures que dureront la Diagonale.

Il faut une certaine dose d’humilité quand on s’attaque à cet Everest, c’est pourquoi je me suis construit un cheminement qui je l’espère viendra valider étape après étape la faisabilité « du truc ».

C’est paradoxale de parler d’humilité, car la véritable humilité est de ne pas se présenter. Aussi, je parlerai plus d’humilité arrogante ou de folle humilité; un truc ou on est mort de peur mais aussi hautain au point d’imager qu’on est forcement le centre du monde puisque on clame à qui veut l’entendre que « nous, on a envie de faire la diagonale des fous ».

Revenons donc à ce programme qui va j’en suis sur me permettre d’arriver sans encombre à Saint Pierre en 2018/2019.

Le principe est de monter en distance et en difficulté en gardant à l’esprit que rien ne pourra se faire si il n’y a pas un minimum de plaisir dans l’accomplissement de ce programme. Je vais donc vivre chaque étape comme un véritable « GO/NO GO » ou, pour reprendre la définition du dictionnaire

GO/NO GO : Modalité dichotomique de la conclusion d’une étude. Soit les résultats sont conformes aux attentes et la décision est alors favorable (Go). Soit les résultats ne sont pas conformes aux attentes et le projet est arrêté (No go).

Tu conviendras que nos amis anglais ont le sens de la synthèse

Donc reprenons notre « GO/NO GO »

1ère étape : 18/03/2017 – Ecotrail de Paris – 30KM

Ce sera mon premier trail. Premières sensations, première ébauche de réponse à la question : « Est ce que je suis fait pour courir avec du dénivelé sur des petits chemins ? »

D’un point de vue purement sportif, cela ne devrait pas être impossible car j’ai déjà couru plus de 30km.

Pas d’objectif de chrono mais plutôt d’arriver à maintenir le rythme sur toute la distance et surtout arriver à prendre du plaisir tout au long de la course.

2ème étape : mi juin 2017 – Marathon de la Jordanne – 45KM, 1800M D+

Premier marathon et premier exercice en altitude.

Cela devrait vraiment être le premier vrais test pour savoir si je continue.

Le Cantal, c’est parfait car c’est exactement comme la Réunion (la Dodo en moins !!). C’est un volcan, ça monte, ça descend, il pleut, il peut faire chaud, il fait froid, … bref entre Mandailles et Saint Pierre, il n’y a vraiment que les habitués qui pourront faire la différence.

Mêmes objectifs que pour l’Ecotrail avec en plus la gestion du début de course qui grimpe pas mal.

3ème étape : mi mars 2018 – Ecotrail de Paris – 80KM

Les choses sérieuses commencent.

Normalement si j’arrive à cette étape, c’est que La Jordanne aura été une réussite. Alors bien sur, ce n’est pas le trail le plus dur du monde mais à domicile avec la perspective d’une arrivée au premier étage de la tour Eiffel ça devrait être plutôt agréable.

Il ne faudra pas se tromper sur les objectifs !! Pas de chrono (hors le temps limite) mais bien gérer l’effort sur la durée et bien sur la nuit !!

Un autre objectif à ne pas négliger: ne pas se griller car la 4ème étape se profile très vite !!

4ème étape : mi juin 2018 – UTPMA – 105KM, 5500M D+

Retour dans le Cantal pour une répétition grandeur nature de la Diagonale.

Ca devient du lourd. + de 100KM, le départ à minuit, + de 24H de course, des bonnes montées bien raides, un climat auvergnat en juin (« rude mais correct !! »), gestion des périodes de repos et de la logistique intermédiaire.

En gros, si ça passe, alors on peut commencer à rêver …. (et sinon je me termine à la Truffade et je me mets au bridge).

Un seul objectif : finir en vie.

5ème étape : mi mars 2019 – Ecotrail de Paris – 80KM

Bon, les cartes, ça m’énerve ! donc on va dire que c’est passé. Si c’est le cas, c’est l’année du rêve, donc on y va cool. L’entrainement aura pris une orientation franchement ciblée pour être au top au bon moment.

Donc retour à la tour Eiffel mais en mode complètement relâché. Plus rien à prouver, juste les derniers réglages et pouvoir constater les progrès en une année.

De toute façon, à ce moment là de l’année, il aura déjà fallu passer par la case inscription donc plus moyen de revenir en arrière.

6ème étape : printemps / été 2019

On reste calme, doigts de pied en éventail; pas de prises de risque inutiles (rugby, tournées, ??). Une bonne préparation, quelques étirements, viande blanche, beaucoup d’eau et ça devrait être bon pour dimanche (comme dirait un ami, Pierre C., que certains reconnaitront peut être).

Durant ce début d’année 2019, on peaufine la ligne et on prépare les valises !!!

Jour J : octobre 2019 – Diagonale des Fous

Et c’est parti pour 50H de grosse « poilade »

 

Voilà, sur le papier, rien d’impossible. On y ajoutera quelques courses (10; 20 KM) pour garder le rythme et constituer la garde robe. Sincèrement, je le sens bien ce programme …

1% de physique, 99% de mental !

1% de physique, 99% de mental !

« 1% de physique, 99% de mental ! »

Cette citation tout droit sortie de l’excellent récit de Chistian Baigue, La Diagonale des Fous 2012, est assez symptomatique de l’idée qu’on peut se faire de ce genre de truc complètement inaccessible.

Car soyons sérieux, 1% de physique c’est même peut être large !!! En quelques chiffres :


166 km de course

Au 21ème siècle, plus personne ne s’inflige 166 km de course à pied !!,

  • C’était courant pour l’armée de Carthage au temps des éléphants d’Hannibal,
  • C’était acceptable pour la garde impériale au temps des campagnes Napoléoniennes,
  • C’était à peine tolérable pour les poilus de la Marne

Mais c’est complètement inimaginable en l’an 2016.

166 km c’est

  • 4 marathons,
    mais aussi, la distance pour aller
  • De Aurillac à Clermont Ferrand,
  • De Paris au château de Chambord,

Autant dire une rigolade.


10000 m de D+

Par ce que comme la distance est une rigolade, il faut se donner un peu d’adversité.

Déjà 10000m de « dénivelé plat » pour le commun des mortels, c’est 1 heure en courant, alors en mode montée de marche ça doit bien un peu piquer !!

Rappelons nous, 10000m c’est

  • 30 tours Eiffel (jusqu’au troisième étage),
  • un peu plus d’un Everest,
  • l’altitude moyenne pour rentrer dans la stratosphère,
  • l’altitude de croisière des avions long courrier,

Alors pensez bien qu’avec un physique de pécheur de coin ça ne devrait pas poser de problème (et comme le chrono est large !!).

En plus, comme le départ et l’arrivée sont au bord de la mer, les 10000m, il va falloir les monter mais aussi les descendre !!

La, on peut concéder que la rigolade de la distance fait place à un léger réveil musculaire.


66 heures (au plus)

Bien sur, je ne parle pas des machines qui bouclent le truc en 25heures avec une légère sudation et qui sont dispo pour squash 1 heure après.

Non je parle des cons qui partent pour 50 ou 60 heures de course/marche et qui parce qu’ils ont un bon fond pour leur corps, s’octroient avec largesse 30 minutes de dodo toutes les 10 heures.

Rappelons nous que certaines organisations barbares plaçaient (placent ?) la privation de sommeil au rang des supplices les plus inhumains.

Mais bon, un Guronsan, 2 ou 3 cafés, et ça devrait passer; on est pas des fainéants quand même.


Tmax> à 26°C le jour , Tmin< à 10°C la nuit, un bon soleil tropical, 100% d’humidité, 11000mm de pluviométrie sur une année

 

Oui parce que, comme si ça ne suffisait pas, il va falloir subir le climat, pluie, boue, humidité, soleil, température, insectes, … un vrais parcours de santé. (j’ai même vu une brochure dans un sanatorium d’Evian avec à peut prêt le même programme)

Tout ça, ce n’est que du mental (les fameux 99%), un bon KWAY, ma Saint-Yorre (j’adore), et ça va le faire !!!

 

Tu voies bien que clairement, le physique ne compte pas.

Et comme le mental, c’est mon truc ….

 

Surtout que à l’arrivée, c’est ça

Dodo

Genèse

Genèse

A ma femme,

Pour leurs 50 ans, il y a des gens qui s’achètent une grosse voiture, d’autres succombent pour une belle montre, certains changent de vie ou d’appartement,

moi, pour mes cinquante ans, j’ai décidé de m’offrir la diagonale des fous !!!

Et comme à chaque fois, ce genre d’idée stupide trouve sa genèse lors d’une de ces fameuse soirée apéro « léger drink » ou fourmillent pêle-mêle

  • les affirmations péremptoires façon café du commerce,
  • les lieux communs dont la banalité n’a rien à envier à une émission de tv-réalité,
  • et les grandes idées fulgurantes qui au cours des siècles ont alimentés les grands progrès de nos civilisations !!

Tu l’auras compris, c’est à la troisième catégorie qu’appartient mon projet.

Le problème, c’est que maintenant que c’est dit, il va falloir le faire. Et là, tu comprendras que c’est beaucoup plus facile d’en parler.

Alors, ce blog sera le fil rouge de ces 2 ou 3 années à venir. J’essaierai d’y consigner le quotidien mais aussi les sujets de fonds, les angoisses et les joies qui me conduiront, je l’espère au stade de la Redoute autour du mois d’octobre 2019.

logograndraid

 

…. à suivre.