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Etape 1 – Ecotrail 2017 – 30 KM

Etape 1 – Ecotrail 2017 – 30 KM

Ca c’est fait !!

3h47, 31,1 km, 586m D+

 

Mais que ce fut dur !!

Pour être tout à fait honnête, je n’imaginais pas que la fin soit si difficile !

 

Mais reprenons  du début …

Plutôt en forme, depuis 2/3 semaines j’ai l’impression d’être au point.

Pas d’excès dans la semaine, très (trop ?) peu de stress; ça s’annonce comme une formalité.

La nuit de vendredi à samedi fut un peu agitée (c’est quand même mon premier trail); plus de l’excitation que de l’inquiétude et beaucoup d’images qui se mélangent dans la nuit.

Jour J

  • Levé : 7h,
  • Petit dej : normal (comme dans les livres),
  • Habillage, matériel, logistique : RAS,
  • 97 kg sur la balance connectée (qui depuis refuse de se re-allumer !) : pas très loin de l’objectif

… tout est au top

Belle tête de vainqueur quand même !

Avant course

La météo n’est pas terrible mais il ne pleut pas. De toute façon j’ai tout prévu dans le sac. Rendez vous à Meudon pour retrouver « Doume » puis on part à pied jusqu’à l’air de départ ou nous retrouvons « la Ravière », le 3eme larron de l’histoire.

On échange les formalités d’usage, et on part « dépuceler » nos éco-tasses avec un bon café soluble. On est tous assez confiants car les 30km ont déjà été faits pour nous trois.

On va tout casser

L’avant course se passe bien, sauf qu’il se met à pleuvoir un peu. Nous décidons donc de garder les vestes étanches et de laisser nos sacs à la consigne.

« Ravière » de son coté, garde son sac qui paraît bien chargé. Nous suspectons qu’il embarque un petit barbecue et quelques saucisses pour préparer un petit casse croute à mi-parcours.

Départ

Départ à l’heure dans la deuxième vague.

Le début se passe super bien, ça monte un peu mais le parcours est plutôt sympa prêt du chateau de Meudon qui habituellement est fermé au public.

Le rythme est bon même un peu fort car sur les 5 premiers km, on est sur du 10km/h ou plus.

En début de course, la Ravière est très à l’aise, Doume n’a pas l’air dans son meilleur jour; pour ma part RAS, tout se passe comme prévu

… cool

Les 15 premiers kilomètres

Les première montées arrivent. Et tout les concurrents se lancent la fleur au fusils en trottinant facile même quand ça monte dur.

Pour faire « ton sur ton », nous nous laissons porter par l’allégresse et hop, on trottine et hop on court et hop on sautille dans les descentes. Bien sur le cardio monte un peu; mais comme je ne ressens pas de fatigue évidente, on va pas jouer les rabat-joies.

En plus le parcours est top, avec la forêt, des lacs, des chemins très agréables.

« Doume » a l’air d’en chier un peu plus du coup, on le distance. (c’est une course non ?)

Il y a pourtant quelques signes avant-coureurs de ce qui m’attend, je commence à moins me presser dans les montées. Il faut dire que à partir du 10eme KM, elles commencent à être bien raides (pas très longues, mais raides !!). Et d’ailleurs je ne suis pas le seul à les trouver raides car curieusement les autres aussi se sont sagement mis à marcher en montée.

15 à 21 km

Cette période est ma meilleure période.

Je suis vraiment très bien, bon rythme, pas de fatigue, le coeur presque à l’arrêt. Ma femme m’appelle pour me dire que finalement il n’y a pas eut danse pour ma fille et que tout le monde nous attend en bas du parc de Saint Cloud.

La remontée vers le parc de Saint Cloud est un peu rude et en plus on évolue au milieu des passants qui font leurs courses dans la ville. Ca a un coté sympathique avec des gens qui courent un peu partout sur les trottoirs et la route, des voitures, des poussettes, des caddies. Mais après tout, on est en région parisienne, il est normal de croiser des « gens » qui achètent du pain !! Heureusement les bénévoles en gilet jaune veillent au grain à chaque carrefour et pas de problèmes.

Vers le kilomètre 19, je commence à avoir un petit coup de fatigue; mais pas panique ça m’est déjà arrivé dans le passé.

Entre-temps, « Doume » m’a rejoint, il a de son coté un coup de mieux. Il me dit « Ravière est un peu à la ramasse, on a qu’à l’attendre », je lui dis « OK », puis il me dit « je m’arrête pisser », il urine dans son éco-tasse puis me rejoint à nouveau puis accélère un peu (ou c’est moi qui ralenti ?) et puis … je ne l’ai plus jamais revu.

La descente sur les pavés du parc de Saint Cloud se passe bien, pas de glissades, mais quelques chevilles qui se tordent. Je me dis de faire gaffe mais je n’y porte pas plus d’attention.

Je double d’ailleurs un grand gaillard qui a l’air d’en chier. Je l’encourage et il me montre navré sa cheville gauche qui gonflée comme un ballon de foot. On est au kilomètre 18 et il m’explique qu’il s’est tordu la cheville pendant le premier quart d’heure ! Je lui sourie avec un air un peu con et je m’abstiens de lui balancer un poncif du genre « courage, tu vas y arriver, plus que 10 bornes, … », car si j’étais lui et qu’on me disait ça je me « peterai la gueulle »  moi même. Je repars en me disant comme Coluche qu’on est pas les plus malheureux.

Juste avant le ravito, une petite montée bien raide qui commence à peser dans les cuisses.

Puis le ravitaillement, passé plutôt rapidement (un bout de cake, un peu d’eau, une banane et hop on repart) car j’avais embarqué mon 1,5 litre d’eau et les gels/barres pris consciencieusement tous les 10 km (comme dans les livres)

Dernière descente avant de faire la jointure avec les enfants qui courent avec moi. Ils me disent que Doume est passé 3 minutes avant. Petit stop pour la photo avec les filles (la femme et les enfants de Doume ont aussi fait le déplacement). Puis on repart avec les enfants qui font la route jusqu’à la sortie du parc de Saint Cloud.

Un peu de fatigue mais sincèrement, tout va bien dans le meilleur des mondes.

Montée au calvaire

Les kilomètres 22,23,24 passent sans trop de difficultés même si la dernière montée vers Meudon ne s’imposait pas vraiment. Enfin, du point de vue de l’esthétique, messieurs les organisateurs on aurait très bien pu rester tranquillement le long de la Seine plutôt que de prendre le risque de traverser la route et se faire chier à grimper jusqu’au bas de Meudon pour redescendre immédiatement après !! (vous l’aurez compris je rigole, on a payé pour en chier alors y a pas de raison de s’en priver !!)

Celle la, il ne fallait vraiment pas 😉

C’est après que ça a commencé à se gâter, dans la descente de la précédente montée pour être précis.

Ca s’est matérialisé par une alerte ampoule sans précédent. En quelques dizaines de secondes j’ai eut l’impression d’avoir une énorme ampoule sur le pied gauche. (le soir, il s’est avéré que mes pieds étaient « niquels », même pas une petite trace !!). C’est la première fois que je ressens un truc pareil et je pense que inconsciemment je me suis mis à courir quasi exclusivement sur le pied droit. (du coup aujourd’hui, j’ai l’impression d’avoir le pied droit cassé !!)

L’ampoule m’accompagne pendant au moins 2 km : à chaque pas j’ai l’impression qu’elle va exploser, ça fait comme de l’électricité, et c’est de plus en plus dur de conserver un semblant de rythme. En gros je marche 1 tier du temps et je trottine (1 grand mot vu la taille des foulées) les 2 tiers restants avec le cerveau qui est complètement à l’arrêt. Sur le moment je me rend compte de rien (et pour cause le cerveau est à l’arrêt !!) mais une anecdote peut donner un peu d’éclairage sur l’état dans lequel j’étais :

« Les enfants m’avaient préparés des petits papiers à ouvrir tous les 5 km avec des mots d’encouragement très mignons et qui font chaud au coeur. Au kilomètre 25, c’est ma femme qui s’était fendue d’une blague un peu graveleuse mais quand même très accessible. Je l’ai lu … et je l’ai relu … et je ne l’ai pas comprise !!  (en fait je n’ai même pas compris que c’était une blague. Je l’ai comprise après l’arrivée après avoir repris tous les petits papiers) »

Tous ça pour dire que du kilomètre 24 jusque quasiment la fin, j’ai vécu un véritable calvaire. Un mental de grillon !!! (et c’est pas gentil pour les grillons).

Et là, le vainqueur, il est ou ?

C’est clairement le point à creuser de cette expérience, comment expliquer une telle descente sur une distance quand même très raisonnable (j’ai déjà couru plus de 30 km dans l’hivers sans comparaison) sur un parcours déjà fait (en plusieurs sorties) et avec surtout un sentiment de facilité et de maitrise sur les 24 premiers km.

Arrivée

Après avoir cheminé (erré ?) encore quelques kilomètres, la tour Eiffel montre enfin son nez, les derniers hectomètres sont avalés à peut prêt normalement

Puis le passage de la ligne, puis la récupération du beau maillot vert, puis on récupère son sac (et ses esprits).

Doume est arrivé depuis 15 minutes, on se retrouve et il me dis qu’il en a chié comme jamais. Pas de traces de Ravière; il arrivera 15 minutes après moi, lui aussi en mode déambulateur.

Bilan : 3h47 minutes

Sur le coup, ça laisse un sentiment mitigé car je pensais plutôt autour de 3h30.

Mais surtout ça laisse perplexe pour la suite.

Jour J+1

Clairement, ce premier Trail restera un super moment. De ce point de vue, le contrat est rempli; je valide l’étape 1.
En revanche, bien des certitudes se sont envolées le long des quais de Seine.

  • Tout d »abord, Saint Denis est encore TRES TRES loin.
    A un moment, je m’étais dit dans l’hiver que, peut être que finalement, sur un malentendu, la Réunion en octobre 2018, la météo serait peut être clémente …

    Même pas en rêves !!!!!
     

    Vu la marche qu’il reste à franchir ce sera donc au plus tôt en octobre 2019 comme prévu au début. Et sincèrement c’est quand même loin d’être fait.

  • La Jordanne en juin
    On parle de 45 km et 1800 m de D+La d’un coup, ça fait peur !!

    Il ne reste que 3 mois pour préparer l’aventure. La remise en cause est de mise, car en l’état, je ne vois pas comment je termine ce truc.
    Surtout que je connais bien la topologie des lieux, c’est très beau quand il fait soleil mais dans le Cantal en juin, il ne fait jamais soleil
    Donc maintenant, plus de projections ou de supputations, on se concentre uniquement sur l’étape 2 avec comme seul objectif d’en sortir.

 

D’autres sujets devront être adressés (pratique du rugby en parallèle, entrer dans un club athlé, contenu des entrainements, poids, …) mais à chaque jour suffit sa peine

 

Dans tous les cas, il y aura un Ecotrail 2018 (j’espère le 80 KM) …

… rendez vous en mars 2018 sur les bords de Seine.

Demandez le programme !!

Demandez le programme !!

Parce qu’il est acquis que ça ne va pas se faire en un jour, le programme de ces 2 ou 3 ans est au moins aussi important que les quelques dizaines heures que dureront la Diagonale.

Il faut une certaine dose d’humilité quand on s’attaque à cet Everest, c’est pourquoi je me suis construit un cheminement qui je l’espère viendra valider étape après étape la faisabilité « du truc ».

C’est paradoxale de parler d’humilité, car la véritable humilité est de ne pas se présenter. Aussi, je parlerai plus d’humilité arrogante ou de folle humilité; un truc ou on est mort de peur mais aussi hautain au point d’imager qu’on est forcement le centre du monde puisque on clame à qui veut l’entendre que « nous, on a envie de faire la diagonale des fous ».

Revenons donc à ce programme qui va j’en suis sur me permettre d’arriver sans encombre à Saint Pierre en 2018/2019.

Le principe est de monter en distance et en difficulté en gardant à l’esprit que rien ne pourra se faire si il n’y a pas un minimum de plaisir dans l’accomplissement de ce programme. Je vais donc vivre chaque étape comme un véritable « GO/NO GO » ou, pour reprendre la définition du dictionnaire

GO/NO GO : Modalité dichotomique de la conclusion d’une étude. Soit les résultats sont conformes aux attentes et la décision est alors favorable (Go). Soit les résultats ne sont pas conformes aux attentes et le projet est arrêté (No go).

Tu conviendras que nos amis anglais ont le sens de la synthèse

Donc reprenons notre « GO/NO GO »

1ère étape : 18/03/2017 – Ecotrail de Paris – 30KM

Ce sera mon premier trail. Premières sensations, première ébauche de réponse à la question : « Est ce que je suis fait pour courir avec du dénivelé sur des petits chemins ? »

D’un point de vue purement sportif, cela ne devrait pas être impossible car j’ai déjà couru plus de 30km.

Pas d’objectif de chrono mais plutôt d’arriver à maintenir le rythme sur toute la distance et surtout arriver à prendre du plaisir tout au long de la course.

2ème étape : mi juin 2017 – Marathon de la Jordanne – 45KM, 1800M D+

Premier marathon et premier exercice en altitude.

Cela devrait vraiment être le premier vrais test pour savoir si je continue.

Le Cantal, c’est parfait car c’est exactement comme la Réunion (la Dodo en moins !!). C’est un volcan, ça monte, ça descend, il pleut, il peut faire chaud, il fait froid, … bref entre Mandailles et Saint Pierre, il n’y a vraiment que les habitués qui pourront faire la différence.

Mêmes objectifs que pour l’Ecotrail avec en plus la gestion du début de course qui grimpe pas mal.

3ème étape : mi mars 2018 – Ecotrail de Paris – 80KM

Les choses sérieuses commencent.

Normalement si j’arrive à cette étape, c’est que La Jordanne aura été une réussite. Alors bien sur, ce n’est pas le trail le plus dur du monde mais à domicile avec la perspective d’une arrivée au premier étage de la tour Eiffel ça devrait être plutôt agréable.

Il ne faudra pas se tromper sur les objectifs !! Pas de chrono (hors le temps limite) mais bien gérer l’effort sur la durée et bien sur la nuit !!

Un autre objectif à ne pas négliger: ne pas se griller car la 4ème étape se profile très vite !!

4ème étape : mi juin 2018 – UTPMA – 105KM, 5500M D+

Retour dans le Cantal pour une répétition grandeur nature de la Diagonale.

Ca devient du lourd. + de 100KM, le départ à minuit, + de 24H de course, des bonnes montées bien raides, un climat auvergnat en juin (« rude mais correct !! »), gestion des périodes de repos et de la logistique intermédiaire.

En gros, si ça passe, alors on peut commencer à rêver …. (et sinon je me termine à la Truffade et je me mets au bridge).

Un seul objectif : finir en vie.

5ème étape : mi mars 2019 – Ecotrail de Paris – 80KM

Bon, les cartes, ça m’énerve ! donc on va dire que c’est passé. Si c’est le cas, c’est l’année du rêve, donc on y va cool. L’entrainement aura pris une orientation franchement ciblée pour être au top au bon moment.

Donc retour à la tour Eiffel mais en mode complètement relâché. Plus rien à prouver, juste les derniers réglages et pouvoir constater les progrès en une année.

De toute façon, à ce moment là de l’année, il aura déjà fallu passer par la case inscription donc plus moyen de revenir en arrière.

6ème étape : printemps / été 2019

On reste calme, doigts de pied en éventail; pas de prises de risque inutiles (rugby, tournées, ??). Une bonne préparation, quelques étirements, viande blanche, beaucoup d’eau et ça devrait être bon pour dimanche (comme dirait un ami, Pierre C., que certains reconnaitront peut être).

Durant ce début d’année 2019, on peaufine la ligne et on prépare les valises !!!

Jour J : octobre 2019 – Diagonale des Fous

Et c’est parti pour 50H de grosse « poilade »

 

Voilà, sur le papier, rien d’impossible. On y ajoutera quelques courses (10; 20 KM) pour garder le rythme et constituer la garde robe. Sincèrement, je le sens bien ce programme …